Les arts et les cultures sont parmi les domaines les plus socialement inégalitaires et dont la maîtrise en termes de savoirs et compétences est particulièrement discriminante dans la scolarité. L’école
publique se doit de lutter contre ces inégalités, notamment à travers l’éducation artistique et culturelle (EAC). Malgré une place réduite dans les programmes, cet enseignement offre aux
élèves une ouverture à la diversité du monde qui les entoure, saturé d’artefacts culturels. Œuvres musicales, picturales, architecturales… leur sont tout à la fois familières et étrangères,
aiguisent leur curiosité et peuvent susciter plaisir, émerveillement sensoriel ou rejet. Sans jugement sur les pratiques familiales, l’école a pour mission de multiplier les découvertes
et faire du commun. Une mission qui donne tout son sens à la polyvalence du métier de PE.
Tandis que des choix politiques tendent à réduire l’offre culturelle et en restreindre l’accès de toutes et tous par des coupes budgétaires drastiques, certaines collectivités font le choix
d’octroyer des moyens spécifiques à l’EAC : intervenant·es, classes orchestre, financement de projets et de collaborations avec des artistes… Mais si ces partenariats peuvent
enrichir les enseignements grâce à l’expertise technique des artistes, les PE gardent la main sur la conception des scénarios pédagogiques.
Une question de métier critique quand la formation est réduite à peau de chagrin et que les moyens manquent.

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Arts et culture : 4 pages spécial

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